Sous l'impulsion directe du régime d'auto-entrepreneur mis en place au 1er janvier 2009, le nombre de créations d'entreprises enregistré entre janvier et juin 2009 a connu une croissance spectaculaire au regard du premier semestre 2008 (+59%).
En matière de répartition territoriale des créations d'entreprises,la commune de Bordeaux concentre,en 2008,près de 50% des créations d'entreprises du territoire CUB, et plus de 20% des créations girondines.
Cependant, si la création d'entreprise n'a jamais eu autant le vent en poupe, le parcours du créateur d'entreprise demeure lui,un vrai parcours du combattant.
Pourquoi?
Il me semble que faciliter l'obtention d'un numéro de siret en un simple clic ne signifie pas pour autant être chef d'entreprise autrement dit de faire l'économie d'un accompagnement rigoureux et sérieux par une structure habilitée à le faire.
Combien sont-ils ceux qui s'installent, à bénéficier d'un accompagnement pour valider les différentes étapes de la création d'entreprise?
Or, on sait maintenant que les entreprises pérennes sont celles qui ont été suivies, guidées, accompagnées par un établissement de micro-crédit du type CSDL, par la plateforme initiative de la Maison de l'Emploi,des réseaux de bénévoles du type EGEE ou ECTI, la CCI, les réseaux privés d'aide à la création d'entreprise,etc....
C'est bien dans ce contexte et après avoir rencontré de nombreux porteurs de projets que je me suis demandée pourquoi, dans un contexte de campagne régionale, la région ne pourrait-elle pas proposer un dispositif du type passeport pour la création d'entreprise avec un ciblage particulier à l'attention des jeunes?
Dans cet accompagnement, pourraient être prévus :
- un bilan de compétences pour mesurer les savoirs et savoirs-faire du jeune ainsi qu’un test de personnalité et de motivation pour mesurer son esprit d'entreprise.
- un accompagnement individualisé à la création d’entreprise (partenaires conventionnés par la région)qui pourrait s'intituler "passeport création" avec possibilité également d’orientation dans une couveuse pour tester le projet.L'accompagnement serait piloté par une structure dédiée à la création d’entreprise qui aiderait à l'élaboration du projet, l'étude de marché, le business plan ainsi qu'au montage financier et juridique de la société.
- Une mise en relation avec les réseaux d’entrepreneurs (CJD, Réseau Entreprendre Aquitaine, Medef, CGPME, UPA, etc..).
Je reste convaincue que la création d’entreprise ou d’emploi peut être une réponse humaniste et efficace au chômage des jeunes (et moins jeunes d’ailleurs). Mais cette création d’entreprise pour être pérenne et générer de la richesse doit être encadrée par des professionnels.
La France est encore loin de l'esprit d'entreprise que connaissent nos voisins européens: n'est-ce pas le bon moment pour former une nouvelle génération d'entrepreneurs et accompagner la mutation économique profonde que connait la situation de l'emploi dans notre pays?
1 commentaire:
Juste un petit rappel : inscription comme auto-entrepreneur ne veut pas dire création d'entreprise au final. Les chiffres sont trompeurs ! (*)
Le système étant à la portée de quelques clics, l'envie, la passion et le courage qui étaient jusque-là nécessaires avec le parcours plus compliqué, ne sont pas forcément au rendez-vous !
Par ailleurs, la crise est là, avec le chômage accru… Je suis donc complètement d'accord sur l'accompagnement pendant ce parcours du combattant…
(*) 400.000 nouveaux chômeurs au lieu de 700.000 initialement prévus en 2009 et 300.000 déclarations d'auto-entrepreneurs : cherchez l'erreur !
http://portage-aquitaine.blogspot.com/2010/02/400000-nouveaux-chomeurs-au-lieu-de.html
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