Des chiffres significatifs
Beaucoup moins de femmes que d'hommes créent leur entreprise: d'après les statistiques de l'APCE, la population française compte 52% de femmes qui représentent 46% de la population active.Mais elles ne représentent que 29% des créateurs d'entreprises et 33% des auto-entrepreneurs.
les femmes sont largement sous-représentées dans les incubateurs, les pépinières d'entreprises et les réseaux d'accompagnement mixtes où elles ne dépassent jamais le seuil de 15%.
L'image de création d'entreprise, de nombreux stéréotypes perdurent et pèsent sur l'ambition des projets féminins: l'entrepreneuriat continue de véhiculer une image guerrière qui handicape les entrepreneurs qui ne se reconnaissent pas dans cette représentation. Par ailleurs, elles reçoivent moins de soutien de la part de leur entourage, souffrent d'une moindre valorisation de leur travail ( second salaire du ménage).
Les obstacles structurels
les contraintes spécifiques liées à la conciliation des temps professionnel et privé restent toujours défavorable aux femmes qui portent à plus de 80% la gestion de la vie quotidienne(tâches ménagères, soin des enfants ,et...). S'ajoutent à cela des ruptures de rythme: grossesses,accompagnement de la vie professionnelle du conjoint...qui sont autant de freins à leur carrière professionnelle.
Les caractéristiques des entreprises créées par des femmes:
- Lorsqu'elles créent, les femmes le font avec des ressources moindres, soit parce qu'elles ont moins de ressources personnelles, soit parce qu'elles sont plus adverses au risque. Plus de 50% des femmes créent avec un apport financier initial inférieur à 8000 euros. Par conséquent, elles rencontrenbt plus tôt des difficultés de trésorerie, des impossibilités de recruter et de développer leur entreptrise.
- 71% des femmes créent pour créer leur propre emploi, en particulier parce que 41% d'entre elles étaient préalablement demandeuses d'emploi et 14% femmes au foyer. La taille moyenne des entreprises dirigées par des femmes est de 2,1 ETP contre 2,5 pour des hommes.
- Le taux de pérennité des entreprises dirigées par des femmes était jusqu'alors supérieur à celui des hommes (73% contre 66%); Mais une statistique récentre montre un net recul de cette performance en raison, notamment, d'une surreprésentation des femmes dans des secteurs d'activités particulièrement exposés et fragiles en période de crise, tel que le commerce de détail.
1 commentaire:
Bonjour.
Je suis courtier financier en gironde. Je fais du rachat de crédits, et crédit immobilier. Je suis en profession libérale.
Je me retrouve tout à fait dans ce message lié à la création d'entreprise par les femmes.
Lorsque j'ai créé mon activité, j'ai ouvert avec le moins d'investissement possible. Il faut dire que dans mon activité, se faire connaitre, c'est par la partie commerciale (que je gère moi même). Donc peu de publicité au départ.
Le comptable que j'avais à l'époque souhaitait que j'emprunte 50 000 €, et que j'investisse fort, dès le départ, en embauchant également. Ce que j'ai refusé.
Je voulais voir comment j'allais fonctionner, et gérer l'augmentation de mon activité au fur et à mesure.
Il est clair que je gère aussi le quotidien à la maison. Une fille de bientôt 3 an, à l'école. Je la récupère tous les midi pour que cela ne soit pas trop brusque (elle est plus jeune que ses copains de classe...).
Les repas, la maison, les courses...
Mon travail, avec la partie commerciale, sur le terrain et sur internet. Gérer les demandes, les dossiers, l'administratif, la comptabilité, bien que j'ai un cabinet comptable également.
Une personne devrait me rejoindre en janvier 2011 avec un statut d'apporteur. Mais sinon j'ai tout fait seule jusque là. Si ce n'est mon site internet géré par mon concubin (informaticien).
Ah j'oubliais les newsletters... Une par mois. Que je dois imaginer, créer... Mon ami les mets en ligne.
Au fur et à mesure de l'augmentation de mon activité, j'investis dans de la publicité.
Tout cela sans trop de précipitation afin de pouvoir gérer les demandes, les dossiers. Car bien entendu la partie analyse et envois des dossiers en banques m'appartient aussi.
Je me fais connaitre auprès d'apporteurs (vendeurs immobiliers, banquiers, assureurs, vendeurs automobiles) qui m'envoient leurs clients pour que j'obtienne le financement de leurs ventes.
En ce qui concerne le soutien de l'entourage... Du scepticisme au départ. "Pure folie" je le voyais dans les yeux de mes proches. Mon concubin a cru en moi. Ma mère aussi. Mais je pense que personne ne sait réellement ce que je fais ! Personne n'y a cru, ni ne s'y intéresse à part mon concubin et un ou deux proches.
J'ai encore des appels à la maison, où j'entends :
"Ah tu es chez toi, tu fais rien... C'est bon on peut parler"...
Et bien non. Je suis chez moi, sur un dossier. Et pour le client, c'est important que le dossier parte en banque au plus vite. Pour moi aussi.
J'oublie les vacances... Pour reprendre les ruptures de rythem dont vous parlez. Les vacances scolaires sont pour moi, une période où je ne vais pas sur le terrain. Je garde ma fille. Je fais les dossiers depuis mon domicile. Je m'occupe donc de ma fille aussi selon ses besoins.
Malgré tout, si je fais le bilan, il est positif.
J'ai fait ce choix pour une certaine qualité de vie.
Je gagne mieux ma vie que lorsque j'étais analyste financier (je travaillais déjà pour des courtiers). J'ai plus de temps pour ma fille. Je travaille plus, c'est certain, mais je trouve cela plus valorisant personnellement.
Le stress lié à l'activité d'entrepreneur est là. Mais la joie de réussir aussi.
Je constate bien d'autres similitudes. Mais je ne veux pas être plus bavarde.
Je voulais apporter mon commentaire, mon expérience, trouvant l'étude menée assez juste. Je suis en effet en contact avec des associations de femmes entrepreneurs. Et le constat est souvent le même.
Courage cependant.
Ne pas baisser les bras, croire en soi, est très important.
Bonnes Fêtes à tous.
Cordialement.
Muriel Le Nain
L Finance
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